
Kim Janey marque l’Histoire en devenant la première personne noire et la première femme maire de Boston aux États-Unis.
Le maire de Boston démocrate Marty Walsh a démissionné de son poste lundi 22 mars suite à sa nomination de secrétaire au travail du président américain Joe Biden, c’est Kim Janey, également démocrate, qui le remplace devenant maire par intérim.
« Kim Michelle Janey est la première personne de couleur, première femme maire de Boston » annonce fièrement la démocrate sur son site internet, elle est également la première maire protestante de cette ville. Dans une publication sur Twitter elle écrit « L’Histoire. Est faite » avec une vidéo montrant les maires blancs de la ville de Boston qui l’ont précédés ces 199 dernières années et qui se termine avec sa photo.
History. Made. pic.twitter.com/ZyqMqDmwjF
— Kim Janey (@Kim_Janey) March 24, 2021
Kim Janey, qui s’est engagée à diriger la ville avec « un leadership audacieux et courageux », a une histoire de vie « bien différente de celle des hommes » qui l’ont précédé comme elle l’a affirmé lors de son discours d’investiture le 24 mars dernier.
Sa famille réside depuis plusieurs générations dans le quartier à majorité noire de Roxbury. Son arrière grand-père, Daniel Benjamin Janey était un membre actif de Twelfth Baptist Church, église fréquenté par Martin Luther King à l’époque où il fréquentait l’Université de Boston. C’est par ailleurs, le pasteur principal de cette même église, William Bodrick II, qui était présent lorsqu’elle a prêté serment avant sa prise de fonction. Son père, Cliff Janey était l’un des huit étudiants noirs à avoir obtenu son diplôme de la prestigieuse Boston Latin School en 1964.
À l’époque de la déségrégation de la ville, elle a été victime d’insultes raciales quand elle avait 11 ans. Devenue mère à l’âge de 16 ans, la nouvelle maire de Boston par intérim a fréquenté un collège communautaire tout en élevant sa fille, Kimesha. Elle a ensuite été transféré au Smith College, où elle faisait des ménages pour payer sa scolarité. Avant de se lancer en politique, elle a travaillé comme militante et directrice de projet pour le Massachusetts Advocates for Children, faisant la promotion de l’équité en matière d’éducation. En 2017, elle a été élue au conseil municipal, devenant la première femme à représenter le 7éme district.
Ayant travaillé sur la campagne de Melvin King, première personne noire à se présenter à la mairie de Boston, elle affirme qu’aujourd’hui elle écrit sa « propre histoire », citant la vice-présidente du pays, Kamala Harris, elle déclare que sa nomination montre aux petites filles que « Boston est une ville de possibilités ».
« Maintenant, ici, je fais ma propre histoire. Pour paraphraser la vice-présidente Kamala Harris, chaque petite fille qui regarde aujourd’hui peut voir que Boston est une ville de possibilités. »
La nouvelle maire âgée de de 55 ans s’est engagée à aider la ville à faire face à la pandémie, d’apporter un soutien aux enfants « sur le plan académique et émotionnel » ainsi que d’oeuvrer pour que la police de la ville serve équitablement tous les résidents et à lutter contre l’injustice raciale. Elle a promis de travailler à la construction d’une ville plus équitable.
« Alors qu’aujourd’hui est un nouveau jour, alors que Boston est arrivé si loin, nous devons également reconnaître que nous avons encore beaucoup de travail à faire. Cela commence maintenant. »
Camille Westphal Perrier